• Jean-Pierre LEVY

    Je voudrais ici rendre un hommage à un grand Monsieur, grand par la taille, mais aussi et surtout par le cœur

    Jean-Pierre LEVY

    Jean-Pierre LEVY, qui, sans l'initiative prise avec un certain nombre d'anciens compagnons, n'aurait pas permis à plusieurs milliers d'enfants de REVIVRE, ou tout simplement vivre après la guerre de 1939-1945.

    Né en Alsace, à Strasbourg, il est devenu très tôt orphelin. Quand survient la guerre de 1939-1945, il entre très vite en Résistance. Au côté de Jean MOULIN, il fonde le Comité National de la Résistance. Ce qu'il a fait durant sa vie, vous pouvez le lire sur différents sites internet. Ou encore les Mémoires d'un franc-tireur dont vous pouvez en lire un aperçu ici.

    Mais très peu vous dirons combien il a œuvré, avec quelques autres, dès le printemps de 1945 à essayer de résoudre un problème qui leur paraissait capital, parce que correspondant à l'un des plus élémentaires devoirs de la solidarité humaine. Des milliers d'enfants de leurs camarades fusillés ou morts en déportation se trouvaient à l'abandon, l'état ne pouvant leur apporter qu'une aide matérielle de complément et proclamait lui-même la nécessité de groupements capables de jouer auprès d'eux le rôle irremplaçable de la famille.

    Et, c'est la volonté de tenir la promesse faite à ceux qui étaient tombés auprès d'eux dans le combat quotidien, qui les décidèrent à s'engager.

    Sans argent, sans locaux, ils créèrent une association pour une durée de cinquante ans et lui donnèrent pour nom "REVIVRE". 

    "Ces enfants ne doivent pas être des orphelins tristes, en uniforme. Ils connaîtront, grâce à vous, la chaleur d'un foyer" C'est en ces termes, que Claude BOURDET  s'adressait dans son discours d'accueil, en 1947,  à l'occasion du Bal des Petits Lits blancs donné le jeudi 26 juin au Théâtre National de l'Opéra à Paris "S'il est possible, ce soir, de voir renaître une des plus belles fêtes de l'avant-guerre dans un Paris ressuscité, c'est parce que des millions d'hommes ont donné leur vie pour la liberté. Parmi ceux-là, que nous aimons tous et que nous n'oublierons jamais, les plus chers à notre cœur sont ces combattants obscurs et patients qui ont tenu quatre ans et davantage contre l'ennemi, au nom des Français et pour la France.

    L'immense dette que notre pays et le monde entier ont contractée envers ces combattants, nous sommes quelques-uns qui cherchons depuis trois ans à l'acquitter envers leurs enfants.

    Les esprits chagrins, qui confondent la pureté avec l'ennui et les rancœurs petite-bourgeoises avec le sentiment de l'honneur, trouveront sans doute qu'il est déplacé d'associer les enfants morts aux joies des vivants. Laissez un compagnon des disparus vous dire qu'ils sont morts pour la France soit libre, et non pas pour qu'elle soit terne et triste.

    Votre devoir, votre seul devoir envers les disparus, c'est d'être dignes d'eux et d'aider leurs enfants à vivre."

     

    Les problèmes devant lesquels l'association se trouvait étaient de deux sortes. Des enfants de deux à vingt ans, soient, complètement orphelins et n'ayant aucune famille pour les prendre en charge, d'autres plus nombreux, qui par la suite du décès du père ou de la mère, voyaient leur situation entièrement bouleversée. De nombreuses œuvres ou services sociaux, les grandes œuvres de la Résistance comme le C.O.S.O.R. ou les fédérations avaient déjà entrepris d'aider les familles des résistants.

    La tâche à accomplir était assez vaste pour que de nouveaux efforts soient possibles sans double emploi.

    Début 1947, après d'immenses difficultés, contrairement à beaucoup de groupements nés dans les jours de la Libération, REVIVRE existait encore, et 1.332 enfants étaient suivis.

    Les premiers centre de "REVIVRE" à accueillir des enfants furent : Les Vaux-de-Cernay, Bondy et Ville-d'Avray en 1945-1946. Ils furent très vite remplacés par l'école de plein-air dans le château d'Avesnes-le-Sec (59) et la maison d'Orgerus en Seine-et-Oise. Et pour les vacances, le château de Boissise-la-Bertrand en Seine-et-Marne. Une autre colonie à Notre-Dame-de-Monts en Vendée et une autre au Puy-du-Fresnay-d 'Oisans en Isère.

    En 1946, des enfants partirent en vacances dans des familles d'accueil, en Angleterre, en Belgique, au Tyrol, en Forêt-Noire et dans différentes régions de France.

    Merci à Claude BOURDET, président, Micheline CLEMENT et Jean-Pierre LEVY, vice-présidents, Pierre KAHN-FARELLE, trésorier, Emile DOUCET, secrétaire, Yvette BERNARD-FARNOUX, Evelyne GARNIER, Hélène GAUSSOT, Geneviève de GAULLE-ANTHONIOZ, Annie HERVÉ, Madeleine LEO-LAGRANGE Simone MARTIN-CHAUFFIER, Claude AVELINE, Jeanne THIERRY, Marcel DEGLIAME, Robert LACOSTE, André MALRAUX, Edmond MICHELET, Pierre MINE, Etienne MOULIN, Révérend-Père RIQUET, , René TROADEC et Georges VILLIERS, membres du comité directeur en 1950, sans oublier Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER, Eugène CLAUDIUS-PETIT, et notre admirable Simone BRANJONNEAU qui fut pour tous, une assistante sociale, une mère et une amie.

     

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  • Commentaires

    6
    Lundi 21 Octobre 2019 à 18:28

    Guillaume  je lis ton message concernant notre chère Simone.

    Hélàs pas  de réponse positive de mon côté mais je voulais te remercier de nous alerter. Nous étions ses enfants mais seulement de coeur. 

    Si cependant je peux faire quelque chose n'hésites pas à m'en informer. Je ne l'oublie pas.

    A bientôt Guillaume

    Monique Clauser

    5
    Lundi 21 Octobre 2019 à 18:26

    Guillaume  je lis ton message concernant notre chère Simone.

    Hélàs pas  de réponse positive de mon côté mais je voulais te remercier de nous alerter. Nous étions ses enfants mais seulement de coeur. 

    Si cependant je peux faire quelque chose n'hésites pas à m'en informer. Je ne l'oublie pas.

    A bientôt Guillaume

    Monique Clauser

    4
    montelle oswald
    Mercredi 19 Octobre 2016 à 09:27

    le 19 octobre 2016

    bonjour

    je suis un ancien d'avesnes -le-sec mon nom OSWALD MONTELLE je suis sur la photo des communiants de 1954  devant le chateau je me rappelle dune petite fille anne marie  calinot et de son frere , de clerquin, de deux soeurs jumelles. Jai ete dans les colos citées dans le texte. Si des anciens se reconnaissent contactez-moi. 

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    3
    Samedi 17 Octobre 2015 à 15:31

    REVIVRE, Simone Branjonneau, que de souvenirs. Et les bons moments partagés à Notre Dame de Monts et Le Puy du Fresnay d'Oisans. 

    Ces colonies nous ont permis de nous rassembler et d'unir nos histoires. Et puis pour beaucoup, nos enfants ont  bénéficié, à leur tour d'un mois de vacances à Notre Dame de Monts créant ainsi à se connaître une nouvelle chaine d'amitié. 

    Parmi les anciens, avez-vous des souvenirs de Simone Branjonneau et de son bureau Rue de la Faisanderie à Paris ? Et ensuite dans le 15ème, toujours à Paris dans l'immeuble des FFI et des retrouvailles entre nous ? 

    A bientôt de vos nouvelles

    Monique

      • Guillaume
        Mercredi 16 Octobre 2019 à 19:07

        Bonjour,

        Je cherche des proches de Mme Simone Branjonneau, décédée en 2000, car sa sépulture fait l'objet d'une procédure pour absence de titre de concession.

        Si quelqu'un a un contact (adresse, téléphone, mail...), merci de me le transmettre via ce blog ou via l'auteur si vous souhaitez garder cette information confidentielle.

        Je vous remercie d'avance.

        Guillaume

    2
    Val593
    Jeudi 30 Avril 2015 à 21:34

    Bonjour,j'habite avesnes le sec et j'aimerais avoir des renseignements même des témoignages des enfants de l école "revivre" d'avesnes le sec  je vous remercie de votre réponse

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