• La généalogie, pour beaucoup, c'est une succession de noms, de dates, glanés dans les registres des mairies, des archives départementales, et sur les sites internet. Noms ajoutés les uns après les autres sur un arbre généalogique ou "arbre à squelettes".

    Dans le mot généalogie, il y a le mot "gène", la genèse, l'origine. 

    Pour faire sa généalogie, il faut devenir un véritable détective, et que fait un détective sinon des enquêtes.

    Le principe en est très simple. Il part de faits, de dates connues et vérifiées.

    Pour mener cette enquête, l'histoire de notre famille, il nous fait se servir de la mémoire. Mémoire de notre entourage, parents, grands-parents, oncles tantes...Il y a trois sortes de mémoires : la mémoire orale, oh combien fragile, la mémoire lapidaire et la mémoire écrite.

    La mémoire orale : la transmission orale de la parenté est fondamentale pour déterminer le champ de la famille.
    Dans certains pays tel que l'Afrique, il y a une très forte tradition orale dans les familles. Le Griot ou conteur, raconte l'histoire de la famille ou plutôt de la parentèle, c'est-à-dire de la famille élargie. Au Maghreb ou en Afrique noire chacun connaît ses ancêtres sous forme d'une liste chantée, sorte de mélopée, énumérant les noms et les exploits des ancêtres. En Asie, la petite maison des esprits, installée devant l'habitation de la famille est également un lieu où l'on honore la mémoire des ancêtres (adultes et enfants) tous ceux d'une même famille qui nous ont précédés dans la vie.

    La tradition orale est portée sur de nombreuses générations. Il n'est pas toujours facile de situer le temps des personnages de la généalogie.

    Souvent les grands-parents aiment raconter leur histoire à leurs petits-enfants, leurs souvenirs du temps où ils étaient "petits gamins".

    La mémoire lapidaire : c'est la mémoire des pierres, il nous faut souvent faire les cimetières pour retrouver les tombes de nos plus proches parents, pour y retrouver des dates.

    La mémoire écrite : les papiers de famille, les photos, les lettres, les actes d'état-civil, les documents d'archives, de notaires....

    Et l'enquête continue... Petit à petit vous allez découvrir comment vivaient vos grands-parents, leurs parents avant eux... Retrouver leurs traditions, les fêtes, les réunions de familles. Que faisaient-ils ? comment allaient-ils à l'école, leurs métiers, leurs lectures, leurs jeux, l'arrivée de l'électricité, le téléphone, l'arrivée de l'eau au robinet... Pourquoi ont-ils quitté leur région d'origine ; l'industrialisation, l'attrait des grandes villes, le manque de travail, la mécanisation, l'arrivée des tracteurs, les guerres et combien d'autres raisons...

     

     Pour moi, la généalogie est un virus qui m'a prise un jour, il y a bien longtemps, et qui ne m'a plus jamais quittée.

    Les moyens modernes de recherches et d'entraide m'ont fait connaître des "cousins" non pas à la mode de Bretagne, mais des cousins lointains, qui se sont éparpillés dans tous les coins du globe. En Grèce, au Canada, au Japon, à la Réunion, et d'autres qui sont toujours sur la terre de nos ancêtres.

    Avec eux, je suis allée à la recherche de nos racines, de mes origines.

    J'y ai trouvé, une bonne dose de Lorrains avec quelques Alsaciens, des Savoyards et un peu d'Auvergnats, des Belges et des Luxembourgeois, des Suisses et des gens du voyage.
    Cela fait beaucoup de mélange.

    Pour leurs métiers, des tailleurs en cristaux, des verriers, un cartonnier, un éleveur de paons, des passementiers, des rubaniers, des cloutiers, des tisserands, quelques maîtres ou recteurs d'école, une sage-femme, un chirurgien-juré, des maréchaux-ferrants, des forgeurs, un douanier, un vigneron et bien d'autres métiers encore.

    Sans oublier les ancêtres de mon mari, maîtres-verriers lorrains et nivernais.

    Ce sont leurs histoires, leurs métiers, leurs régions que je vous ferai découvrir. Des Ballons d'Alsace à la Vôge, de la Maurienne au Forez, de la Belgique au Luxembourg.

    Leur histoire est devenue mon histoire, sans eux je ne serai rien. En moi se trouve un peu de chacun.

    Pour moi, parler d'eux, c'est un peu les faire renaître.

    J'ai découvert mes origine vers l'âge de huit ou neuf ans. Ce matin là, à l'école, mon esprit vagabondait loin de la classe, quand soudain l'institutrice, qui devait m'observer dit : "Vous la Lorraine, parlez nous de Jeanne-d'Arc."

    Je crois que depuis ce jour-là, le mot "Lorraine" a chanté dans mon cœur, chanté comme le cristal de Baccarat d'où j'appris que mon père était originaire. Pour moi, petite Parisienne en pension dans un tout petit village du Nord, ce fut une véritable découverte.

     

     


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