• Les feuilles tombent peu à peu

    Les feuilles sont déjà par terre

    En grand silence en grand mystère

    les feuilles tombent peu à peu

     

    Les pommes tombent sur les feuilles

    Et brillent comme des joyaux

    Par les crépuscules royaux

    Les pommes tombent sur les feuilles.

    Lucie Delalrue-Mardrus

    (1874-1945)

    Automne


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  • Automne

    Matins frileux

    Le vent se vêt de brume ;

    Le vent retrousse au cou des pigeons bleus

    Les plumes.

    La poule appelle 

    Le pépiant fretin de ses poussins

    Sous l'aile.

    Panache au clair et glaive nu

    Les Lansquenets des girouettes

    Pirouettent.

    L'air est rugueux et cru ;

    Un chat près du foyer se pelotonne ;

    Et tout à coup, du coin du bois résonne,

    Monotone et discord,

    L'appel tintamarrant des cors

    D'automne.

    Emile Verhaeren

    Automne d'Emile Verhaeren

    Les tube de l'enfant et de l'oiseau viennent du site "Le blog de Lisa"


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  • Mon Dieu ! fais que je sois

    Durant les douze mois

    De cette année nouvelle,

    Pareille à la chandelle

    Qui brûle entre mes doigts.

    Fais que ma petit âme

    Brille comme sa flamme

    Et comble ainsi tous ceux

    Que j'aime de mon mieux

    Et toi aussi, mon Dieu !

    Maurice Carême

    Pour le jour de l'An de Maurice Carême

     


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  • Ma sœur la pluie

    la belle et tiède pluie d'été,

    Doucement vole, doucement fuit,

    A travers les airs mouillés.

     

    Tout son collier de blanches perles

    Dans le ciel bleu s'est délié.

    Chantez les merles, 

    Dansez les pies !

    Parmi les branches qu'elle plie ,

    Dansez les fleurs, chantez les nids

    Tout ce qui vient du ciel est béni.

     

    De ma bouche elle approche

    Ses lèvres humides de fraises des bois;

    Rit, et me touche

    Partout à la fois

    De ses milliers de petits doigts.

     

    Sur des tapis de fleurs sonores,

    De l'aurore jusqu'au soir,

    Et du soir jusqu'à l'aurore,

    Elle pleut et  pleut encore,

    Autant qu'elle peut pleuvoir.

     

    Puis vient le soleil qui essuie,

    De ses cheveux d'or,

    Les pieds de la pluie.

    Charles Van Lerberghe - La Chanson d'Eve -  (1861-1907)

     

     


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  • Noël, c'est avant tout la tendresse d'une mère qui nous offre son enfant.

    NoëlTendresse,

    Tu es douceur,

    Tu es paix,

    Tu es don.

    Tu cherches les coeurs,

    Tu n'oublies jamais.

    Tu t'infiltres dans les maisons.

     

    Parfois l'on te rejete,Tu deviens alors détresse.

    La patience est ta force.

    A l'assaut des êtres,

    Tu reviens sans cesse.

    Sur les chemins de la vie

    Ceux qui te fuient

    Tu les regardes avec tristesse,

    Mais ton coeur est  tendresse.

    AMTC-1981

     


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  • Vous voudriez connaître le secret de la Mort.
    Mais comment le trouverez-vous sinon en le cherchant dans le coeur de la vie ?

    La chouette dont les yeux faits pour la nuit sont aveugles au jour ne peut dévoiler le mystère de la lumière.

    Si vous voulez vriment contempler l'esprit de la mort, ouvrez amplement votre coeur au corps de la vie.

    Car la vie et la mort sont un, de même que le fleuve et l'océan sont un.

    Dans la profondeur de vos espoirs et de vos désirs repose votre silencieuse connaissance de l'au-delà ;

    Et tels des grains rêvant sous la neige, votre coeur rêve au printemps.

    Fiez-vous aux rêves, car en eux est cachée la porte de l'éternité.

    Votre peur de la mort n'est que le frisson du berger lorsqu'il se tient devant le roi dont la main va se poser sur lui pour l'honorer.

    Le berger ne se réjouit-il pas sous son tremblement, de ce qu'il portera l'insigne du roi ?

    Pourtant n'est-il pas conscient de son tremblement ?

    Car qu'est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre dans le soleil ?

    Et qu'estce que cesser de respirer, sinon libérer le souffle de ses marées inquiètes, pour qu'il puisse s'élever et se dilater et rechercher Dieu sans entraves ?

    C'est seulement lorsque vous boirez à la rivière du silence que vous chanterez vraiment.
    Et quand vou aurez atteint le sommet de la montagne, vous commencerez enfin à monter.

    Et lorsque la terre réclamera vos membres, alors vous danserez vraiment.


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  • Rêve d'automne

     

    Salut ! Bois couronnés d'un reste de  verdure !

    Feuillage jaunissants sur les gazons épars !

    Salut, derniers beaux jours ! le deuil de la nature

    Convient à la douleur et plaît à mes regards !

    Rêve d'automne - Alphonse de Lamartine

    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,

    J'aime à revoir encore, pour la dernière fois,

    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière

    Perce à peine à mes pieds, l'obscurité des bois !

    Rêve d'automne - Alphonse de Lamartine

    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,

    A ces regards voilés, je trouve plus d'attraits,

    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire

    Des lèvres que la mort va fermer pour  jamais !

    Rêve d'automne - Alphonse de Lamartine

    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,

    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui

    Je me retourne encore et d'un regard d'envie

    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

    Rêve d'automne - Alphonse de Lamartine

    Peut-être l'avenir me gardait-il encore

    Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu  ?

    Peut-être dans la foule une âme que j'ignore

    Aurait compris mon âme et m'aurait répondu ?

    Rêve d'automne - Alphonse de Lamartine

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyr ;

    A la vie, au soleil, ce sont là mes adieux ;

    Moi, je meurs et mon âme au moment qu'elle expire

    s’exhale comme un son triste et mélodieux.

    Rêve d'automne - Alphonse  Lamartine

     


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  • Automne

    ... Que j'aime ô saison, que j'aime tes rumeurs

    Le fruit tombant sans qu'on le cueille

    Le vent et la forêt qui pleure

    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille

    Les feuilles

    Qu'on foule

    Un train 

    Qui roule

    La vie

    S'écoule.

    Automne - Guillaume APPOLLINAIRE


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